Histoire du musée et du bâtiment

L'origine du muséum remonte à 1780, époque de création de nombreux musées d'Histoire Naturelle. Son inauguration officielle eut lieu le 4 novembre 1828. Il était à cette époque au deuxième étage de l'hôtel de ville. Mais ces informations restent néanmoins fragiles. La destruction des archives pendant la Seconde guerre mondiale nous les laissent irrémédiablement obscures. La première moitié du XIXe siècle semble avoir été pour lui une période relativement faste, grâce à l'intérêt que lui portait un maire de la ville, la présence à sa tête de savants naturalistes importants et à l'activité de la jeune Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres (fondée en 1805).

En juin 1940, le Museum de Tours, situé trop près des ponts de la Loire, est bombardé, les collections patiemment rassemblées en un siècle et demi sont anéanties. A l'après-guerre, la reconstruction du muséum n'était pas la priorité pour la ville ; l'idée du muséum survécut cependant durant plusieurs décennies et au début des années 1980, la ville de Tours décidé l'acquisition et de la réhabilitation d'une maison de caractère située dans le Vieux Tours, l'ancien Présidial, offrant 1000m2 répartis sur quatre niveaux, pour y installer son nouveau muséum qui présentera sa première exposition fin 1989.

• Le rez-de-chaussée offrant 200m2 est traditionnellement réservé aux expositions temporaires.

• Le 1er et 2ème étages de 200 m2 chacun accueillent les expositions permanentes.

Histoire et constitution des collections

En 1852, les collections sont consacrées à la minéralogie, à la paléontologie, la zoologie et à la botanique. On déplore cependant la pauvreté en mammifères et en reptiles contrairement aux oiseaux, bien représentés.

La seconde moitié du XIXe siècle n'est pas exempte d'enrichissements pour le musée. En 1865, il reçoit de MM. Combes et Olivier, 36 oiseaux, 2 mammifères et 4 reptiles. Il doit au Dr Gripouilleau des collections anatomiques, notamment en 1866, un foetus de monstre dérencéphale remarquablement préparé et étudié par lui. En 1874, le Général Régis de Tobriand, de l'armée des Etats-Unis, lui destine 26 attributs de chefs indiens du Missouri et du Dakota : vêtements, casaque, jambières, mocassins, arc, carquois, flèches, tomahawk, selle, collier de griffes d'ours, calumet, chevelure de guerrier sioux, poteries, etc. De retour du Pérou en 1887, un certain Jules Dubois apporte une momie et une caisse d'oiseaux.

Au cours des années 1934 à 1938, le Musée fit l'acquisition d'un kangourou, d'une antilope, d'un lion et d'un singe, juste avant sa destruction en 1940.

Pourtant au lendemain de la Libération, des dons destinés à la reconstitution des collections avaient commencé à parvenir au conservateur. Ces matériaux furent entreposés, ainsi qu'une collection d'oiseaux et quelques autres animaux dans un grenier d'une école, dans des conditions de sécurité relative. Le bâtiment devant être démolis, les collections furent transférées dans une cave de l'ancienne conciergerie du parc de Grandmont ou l'humidité, les incursions des squatters et les pillages consommèrent leur disparition.

Après la décision de la municipalité d'ouvrir un nouveau museum, les collections sont reconstituées grâce à l'aide de  la Société des sciences naturelles et d'associations scientifiques locales.